conseils pratiques

                                                        CONSEILS PRATIQUES
 

 

Les différentes agressions que nous avons subies au Pérou peuvent surprendre, elles me paraissent toutefois compréhensibles pour deux raisons majeures à mes yeux :

- Le peuple péruvien est pauvre, très pauvre (80ème pays (en 1995) par le critère du PIB/Habitant, alors que la France est au 16ème rang, et les USA sont 2ème rang), ce pays a été dévalisé par les conquistadores espagnols avant de l'être économiquement par les USA très friands du sous-sol péruvien riche en divers minéraux.

- Les touristes étrangers, notamment américains et européens, n'hésitent pas à exhiber par poignées leurs billets de dollars sur les marchés autrefois populaires et maintenant très touristiques. Je me souviendrais toujours d'un car de voyage organisé américain qui descendait son troupeau de touristes sur le marché de PISCO. Les yankees brandissaient des billets de 100$ sous les yeux complètement écarquillés des péruviens ! Comment voulez vous, après ça, que les touristes ne soient pas attendus au coin du bois ?

Ceci étant dit, je ne cherche pas à excuser en quoi que ce soit les agresseurs, dans quelque pays que ce soit ! Il parait même que de nos jours, au Pérou, les agressions sont beaucoup plus musclées, avec bombe lacrymogène par exemple !

Il est donc impératifs de prendre des mesures très simples pour essayer de limiter les vols et agressions. Voici, à mon avis, les dix commandements à mémoriser si vous voulez avoir une chance de revenir chez vous avec toutes vos affaires :

1 - Prendre une ceinture de sécurité pour mettre les passeports et argent. De préférence, la porter à même la peau, afin de mettre leTshirt par-dessus, celui-ci rentrant dans le pantalon empêche les mains baladeuses d'accéder à la ceinture...

2 - Ne porter aucun bijou, objet ou vêtement de valeur. Il ne sert à rien de provoquer par la tentation.

3 - Toujours garder à proximité son sac à dos, appareil photo et autres objets habituels. Quand je dis à proximité cela veut dire près de soi et à vue. J'ai ainsi parfois déjeuné dans les restaurants avec mon appareil photo autour du cou, sur mon ventre, et les bretelles du sac à dos dans les pieds de la chaise sur laquelle j'étais assis.

4 - Il est parfois utile de porter un sac à dos... sur le ventre ! Cela peut éviter qu'un voleur ouvre le sac avec une lame de rasoir sans que vous ne vous en aperceviez...

5 - Dans les trains, avoir toujours son sac à dos à vue... Si un péruvien pose une couverture dessus, attention : Danger !

6 - Être en permanence dans un état de vigilance effectif.

7 - Si vous voyager en groupe, et que l'un d'entre vous doit surveiller le tas de sacs à dos, le surveillant doit être devant et faire face au tas et non assis adossé à lui ! Nous avons ainsi vu un groupe de français à Puno à qui il ne restait plus qu'un sac à dos sur 10, les 9 autres avaient disparus car la fille qui était chargée de les surveiller était assise dos au tas et ne s'était aperçu de rien.

8 - Ne soyez pas étonné de voir des français faire la manche, c'est qu'ils se sont fait tout fauché ! Et comme ça n'arrive pas qu'aux autres, aidez les.

9 - Ne vous séparez jamais de vos passeports, faites des photocopies avant de partir.

10 - Ne jamais boire d'alcool à de telles altitudes.

Moyennant quoi, si vous respectez ces 10 commandements, peut-être aurez vous la chance, comme nous, de tout ramener (sauf un rouleau de PQ pour ce qui nous concerne) !

Avant de partir, faite une visite chez votre médecin qui vous prescrira des médicaments permettant d'améliorer l'oxygénation du sang et de réduire le mal de montagne si vous allez en haute altitude.

Pour la boisson, nous avons toujours évité de boire de l'eau ordinaire. Nous avons toujours bu des breuvage en bouteilles capsulées (ex : Coca-Cola, Inca-Cola, eau minérale, etc.).

Pour la nourriture nous avions un régime stricte de banane (fruit facile à éplucher et elles sont excellentes au Pérou) et pain (c'est cuit) pendant nos voyages en différents moyens de locomotion. Ceci étant dit, la nourriture péruvienne, dans les restaurants presque dignes de ce nom, est excellente. Poissons crus, avocats, crustacés, viande de tortue sont un régal.

Nous avons cherché, pour gagner du temps, à voyager de nuit dans les bus. Dans ces différents véhicules, de qualité très variée, on ne dort pas aussi bien que dans un hôtel, aussi peu confortable fût il.

A l'époque où nous y sommes allé, l'inflation était galopante ( par exemple elle était de 7 500 % en 1990, oui vous avez bien lu : 7 500 % !), les prix étaient affichés en dollars US, nous payions avec des US$.

Le Pérou reste à mes yeux un très beau pays, mais très éprouvant, tant physiquement que nerveusement.
Je suis prêt à y retourner, mais pour Mireille, ma tendre épouse, ce n'est pas tout à fait ça...

L'année suivante nous avons choisi les USA...
et l'année d'après... Damien était là !

Voici un lien sur le Pérou que vous pouvez consulter avec bonheur ; c'est le site de Bernard LEPEVER à l'adresse suivante http://www.abc-latina.com/perou

Ce 26/11/2000, je vous fais part des commentaires de Simonne LOISEAU sur l'évolution du Pérou :

"Le Pérou change, ... J'y suis allée en 1984, 88, et 95... et j'ai vu combien le tourisme pouvait changer l'aspect des lieux et même le caractère des villages... Quelques exemples le plus flagrant : Aguas Calientes... le petit village à quelques km en bas de Machu Picchu : en 1984 , il y avait le marché, la place avec la petite église, la rue qui montait vers les eaux chaudes, quelques restos aux murs de bois le long de la voie ferrée où l'on mangeait presque exclusivement des "panqueques", 2 hôtels assez minables et l'auberge de jeunesse toute pimpante venait d'ouvrir ses portes. Pour arriver à Machu Picchu avant les touristes le matin, il fallait marcher le long des rails pendant quelques kilomètres et passer 2 ou 3 tunnels bien noirs... En 1988, il y avait des quais le long de la gare, l'église était reconstruite, les nouveaux restos sans charme avaient des murs en parpaing (on y mangeait toujours des panqueques... Mais en 1995 quelle différence ! Les quais couraient tout le long de la voie ferrée, les nouveaux hôtels foisonnaient, ainsi que les restos (nourriture internationale, pizzas...) et les boutiques de souvenirs pour touristes. Ce village perdu au milieu des arbres en 1984 avait maintenant aussi son club de nuit (très sympa, oui, mais... ) Les enfants parcouraient les rues comme à Cusco pour vendre des babioles pour touristes, et on avait construit une route entre la rivière et le chemin de fer pour que le bus qui monte à M.P. puisse venir prendre les touristes au village.

Changement aussi à Taquile, où les habitants s'étaient juré de ne jamais construire d'hôtel... Il y en a un maintenant ! (mieux vaut l'éviter et aller loger chez l'habitant).

Arequipa, ville tranquille en 84, embouteillée aux heures de pointe en 95. Au niveau de l'économie, l'inflation galopante des années 80 s'était stabilisée en 95... plus besoin de changer ses dollars au jour le jour parce que les taux changeaient (parfois même du matin au soir...)"

Merci Simonne.

Tu reviens écrire dans ces pages quand tu veux…

 

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